L'AGENT LITTERAIRE
émerge de plus en plus en France depuis 2010 !

L'AGENT LITTERAIRE

Message destiné aux auteurs, aux éditeurs, et à tous les curieux qui s'intéressent à ce métier.
Qu'on se le dise... et c'est une bonne nouvelle, selon Léa Colett, auteure de deux livres à compte d'éditeur - bientôt trois - (qui utilise actuellement les services de Bookalys (après publication), pour se faire connaître à l'étranger).

L'agent littéraire émerge en France.

Il ne sera bientôt plus la troisième roue mais les quatre roues sur lesquelles sera monté le carrosse qui fera voyager les artistes au pays du succès. Et voilà... tout est simple, ne soyons plus moroses vis à vis de ce métier. Faisons nos preuves. 

Nous entrons dans l'ère d'entraide aux créateurs" et aux passeurs de textes. J'ai nommé les éditeurs et les auteurs.

Les petites maisons d'édition, surtout celles qui se concentrent dans l'édition d'auteurs à compte d'éditeur, éprouvent de plus en plus ce que j'appelle l'emphysème de l'éditeur. 

L'une des premières thérapies à prévoir, face à cette grave maladie qui pourrait le faire mourir à petit feu, serait un simple soin du Médecin des Mots, qui connaît bien ce mal.
Citons les « Agents Littéraires », et j'y mets une majuscule car ce sont à mes yeux des géants qui interviennent, dans un premier temps, avant publication, pour ne pas dire, avant complication.
Ces acteurs sont incontournables, il faut l'admettre, et surtout très utiles.

Après publication, ces passeurs de textes, les éditeurs, ont également besoin d'être soutenus par des agents de communication et des attachés de presse. Toutes ces prestations engendrent des frais. Seuls les auteurs peuvent les aider à supporter ces charges, pour que continuent à vivre quelque 5 000 éditeurs qui publient moins de 10 titres chacun par an, en moyenne.

Se faire éditer coûte que coûte ?

Il y a les auteurs qui se font publier à compte d'auteur, et quelquefois coûte que coûte, et c'est le cas de le dire ! Car ceux-ci sont souvent prêts à investir de façon conséquente auprès d'une maison d'édition à compte d'auteur et ils n'hésitent pas à débourser parfois entre 2500 et 8000 €, pour un ouvrage dans lequel, en prime, on leur offre une quantité de coquilles.

Vous verrez progressivement les petits éditeurs à compte d'éditeur fermer leur porte, pour ouvrir d'autres portes, un peu à contrecœur, afin de gagner plus correctement leur vie. Les passionnés de l'édition, nous les reconnaîtrons. Ils factureront ce service bien moins cher que ce qui se pratique sur le marché actuel. La participation pour éditer à compte d'auteur (tous frais compris) se situera entre 1000 et 1500 €. Ce qui nous paraît raisonnable. L'éditeur choisira peu à peu de se faire aider par une agence littéraire, ou bien il engagera un (e) chargé (e) de communication et peut-être même un (e) attaché (e) de presse. Mais je crois bien que le mieux pour lui sera de mandater une Agence littéraire pour de simples prestations de services.

Editer à compte d'éditeur.
Oui... mais !

En attendant, des auteurs ont eu la chance d'être édités à compte d'éditeur. J'en suis. Quel bonheur ! Mais la partie n'est pas gagnée pour autant, car qui d'autre que l'auteur devra distribuer ce livre qui a eu la chance de « passer » ? 
Bien sûr, si l'ouvrage, par chance, génère une multitude de ventes, l'éditeur s'y retrouvera. Mais ses reins seront-ils suffisamment solides afin de mettre les moyens en œuvre pour faire connaître tous les auteurs de son credo ?

L'éditeur - je veux parler du petit éditeur - tout comme l'auteur édité à compte d'éditeur, a  le droit de rêver !

En attendant, ils peuvent tous deux croire en Cendrillon et s'asseoir dans le carrosse, supporté par quatre solides roues...

Certaines agences littéraires proposent, entre autres, des prestations liées à la communication, à moins de 500 euros, pour 3 mois de travail autour de l'ouvrage (et de l'auteur à recommander). Si cette somme est partagée en deux, cela revient à 250 € pour l'auteur et idem pour l'éditeur, soit l'équivalent d'une quinzaine de livres vendus sur 3 mois. Cela vaut le coup d'investir non ? 

Pour se faire connaître en tant qu'auteur, il faut faire sa propre promotion, c'est inéluctable. Il faut émerger des 107000 livres (chiffre 2015) qui sont édités  chaque année. Il n'est pas rare qu'à la suite d'un seul coup de téléphone, l'agent littéraire vende au minimum 3 livres qu'il a recommandé au passage à un libraire, ou à une bibliothèque par exemple.

L'auteur doit se faire aider par un Agent littéraire. Suivre le modèle américain qui a fait preuve d'efficacité.

Les 5000 petites maisons d'édition pourraient continuer à vivre décemment si leurs auteurs, sans pour autant rompre le charme d'être éventuellement publiés gracieusement, acceptaient au préalable de se faire aider par un agent littéraire. L'agent dans cette hypothèse lit l'ouvrage, présente le manuscrit à des éditeurs. Ensuite, il établit un tableau de synthèse de leurs réponses afin de guider l'auteur vers l'éditeur qui conviendrait le mieux à son écrit.

 




Les auteurs se sentiraient soutenus car soulagés des obligations émergeant à chaque étape de leur aventure. Ils augmenteraient leurs chances d'être édités. Un auteur n'est pas forcément un expert en orthographe, un commercial, un financier. Or, le système actuel demande pourtant à l'auteur une certaine performance dans toutes ces qualités. 

L'auteur doit tenir la barre de son rôle d'écrivain et laisser son agent braver le flot qui le mènera plus facilement et de manière plus fiable à la vente de ses livres. Ce sera un bon investissement. A chacun son métier !

Sa démarche d'être accompagné par un agent littéraire allègera la charge de travail très conséquente du professionnel de l'édition, par conséquent ses charges financières.

L'éditeur pourrait d'ailleurs supporter, sur le conseil de l'agent littéraire, la moitié des frais facturés à l'auteur, dans le cas où il accepterait de publier son livre.  

Le monde éditorial est en pleine mutation.

Du fait de l'écosystème du livre (qui était dominé depuis des siècles par le papier) et qui se concentre de nos jours sur les grands groupes d'édition, et surtout à cause des transformations de plus en plus structurées, surtout liées au numérique, le monde de l'édition est en pleine mutation.

Sa faible rentabilité dépasse toute logique éditoriale. 

L'heure est venue de trouver des solutions.
L'heure est venue de changer les traditions d'alliance entre auteurs et éditeurs.
Accueillons ces agents littéraires qui se feront un plaisir d'alléger les tâches entre le particulier et le professionnel. Il est temps de mettre le cœur à l'ouvrage et dans tous les sens du terme !  

Un métier reconnu aux Etats-Unis.

Le travail de l'agent littéraire est déjà reconnu aux États-Unis. 

Effectivement, si les agents littéraires sont encore en France à la marge de la profession, il n'en est pas de même aux États-Unis où, pour des raisons culturelles, économiques et juridiques, ils sont depuis longtemps des acteurs essentiels du monde de l'édition.

Cependant, faire l'économie d'un agent littéraire n'est pas réellement un privilège pour les écrivains. L'auteur calcule rarement ce que lui coûte son manuscrit en temps de création, en temps de saisie, en photocopies, en frais d'envoi (et de retour, pour l'éditeur), le tout adressé à une vingtaine de maisons différentes. Le budget est important. 

Il serait simplement fort judicieux de reconsidérer les choses et de répartir plus efficacement les rôles de chacun. L'agent littéraire n'est pas objet de fantasmes. Il a un rôle primordial à tenir. Il n'est pas non plus hostile aux professionnels du monde éditorial, au contraire. Les éditeurs, en France, savent très bien qu'il faut envisager tous ensemble de meilleures perspectives d'avenir, en souhaitant la bienvenue à ces nouveaux intermédiaires, déjà bien implantés dans les pays anglo-saxons, comme aux États-Unis, pays d'avant-poste de cette évolution qui a été et qui continue à être incontournable.  

Aux États-Unis ou en Angleterre, il est impossible de proposer un livre à un éditeur sans passer par un agent. On compte environ 500 agences sur le continent américain. Elles sont rassemblées en majorité autour d'une association puissante et respectée : l'Association of Authors Representatives, établie en 1928.

Si la croissance des agents a pu être aussi forte aux États-Unis alors qu'elle reste en France assez marginale, c'est en partie, lié au système juridique américain, fondé sur le copyright, "qui ignore théoriquement la notion de droit moral imprescriptible essentielle dans le régime de droit d'auteur", assure Juliette Joste.

Droit d'auteur et copyright sont donc deux notions qui s'affrontent : l'une juridique, dans l'intérêt de l'auteur, l'autre économique, plus profitable à l'éditeur. Moins protégés qu'en France, les auteurs américains ont donc très tôt reconnu l'intérêt d'une assistance juridique, par le biais des avocats, puis des agents, spécialisés dans les contrats d'auteurs. Malgré tout, les différences entre les deux régimes s'estompent, du fait de l'accentuation des échanges mondiaux. Les pratiques s'uniformisent. Le droit d'auteur devient de plus en plus une protection économique, et le copyright commence à intégrer le droit moral.

Qui sont les agents littéraires ?

Auto entrepreneur, travaillant en free-lance, ou pour le compte d'une agence, un agent littéraire est un intervenant entre auteurs et éditeurs. Il intervient pour la négociation éventuelle des contrats d'édition, pour la vente et l'achat de droits de traduction entre éditeurs. Il négocie également les coéditions, les cessions des droits d'adaptation audiovisuelle et les droits dérivés, moyennant une commission sur ces cessions (de l'ordre de 10 % à 15 %, jusqu'à 20 % pour les adaptations audiovisuelles et les cessions de droits étrangers).

En France, pour l'instant, la grande majorité des agents est spécialisée dans le commerce des droits étrangers. Les agents d'auteurs sont peu nombreux. Les auteurs (es) les attendent. Ils sont indispensables à leur succès.

Les agences littéraires sont tout à fait libres quant au phénomène d'innovation dans ce domaine. Car il est grand temps d'apporter de l'aide, que ce soit à l'auteur ou à l'éditeur.




Il n'existe pas de formations spécifiques et de règles régissant ce domaine d'activités et les agents littéraires français sont pour la plupart multi casquettes. Par exemple, cette nouvelle société qui est en train de faire sa promotion : Bookalys, offre huit prestations allant des services avant publication, jusqu'à la proposition d'éditeurs, selon la ligne éditoriale, pour réapparaître après publication avec des services assurant la promotion de l'auteur et du livre, et plus, en fonction de la demande de ses mandants.

Une bonne formation juridique serait inéluctablement un bon préalable au métier d'agent littéraire. Il est indispensable de savoir rédiger le contrat qui liera l'agent à son client.

Forts de leur bonne connaissance du marché, ce sont souvent d'anciens éditeurs, des gens qui ont travaillé dans l'imprimerie ou la presse, de bons commerciaux qui savent de façon innée flairer les opportunités, des auteurs édités à compte d'éditeur, de fervents lecteurs, en tout cas des personnes qui ont un bon niveau en orthographe (ce n'est pas toujours le cas), qui devraient bientôt, et de plus en plus nombreux, entreprendre dans cette direction.

Enfin, il est indispensable d'avoir une bonne qualité d'écoute, d'humilité et de diplomatie pour devenir agent littéraire.

Les plus connus et « reconnus » :

L'agence Pierre Astier est l'une des agences littéraires les plus reconnues du secteur. Elle offre aux auteurs un ensemble de services allant du travail sur le texte à la vérification des supports de presse. Cependant, pour répondre au mieux aux attentes du marché et se démarquer, certains agents littéraires se sont spécialisés. Ainsi, François Samuelson, « l'agent des stars ou plutôt, la star des agents », qui représente Michel Houellebecq, Fred Vargas, Pierre Assouline et Emmanuel Carrère, occupe une place de premier choix sur le marché rémunérateur des droits audiovisuels, ce qui rend son agence particulièrement attractive aux yeux de la profession.

Susanna Lea, dont le crédo est « Published in Europe, read by the world », représente de nombreux auteurs à succès (Marc Levy, Frédéric Lenoir notamment) et possède des bureaux à New York, Paris et Londres.

Des agents comme " Le portail du livre ", " L'autre agence ", " Le monde du livre", "Bookalys" (qui vient d'ouvrir ses portes, avec 11 services)..., vous renseigneront sur leurs différentes prestations, au fur et à mesure de vos besoins.

Juliette Joste

Je remercie Juliette Joste de m'avoir savamment éclairée sur le métier d'Agent Littéraire, ce qui m'a aidée à rédiger cet article.

Juliette Joste était directrice éditoriale du département français de Belfond. Elle a rejoint durant l'été 2014, la maison Grasset dirigée par Olivier Nora, en tant qu'éditrice.

Elle avait travaillé avec lui au Bureau du livre français de New York.

En juin 2010, une étude avait été menée par cette fameuse journaliste, sur l'agent littéraire en France (réalités du métier et ses perspectives). Je l'ai téléchargée. Il s'agit d'un document bien documenté. Son étude est minutieuse.

https://www.lemotif.fr/fichier/motif_fichier/161/fichier_fichier_l.agent.litta.raire.en.france.pdf

Elle a remarqué une hostilité flagrante vis-à-vis des agents littéraires, mais le temps de la « guéguerre » semble aujourd'hui révolu, car ces agents ont su faire évoluer le monde de l'édition. Juliette Joste avançait déjà en 2010 que les agents littéraires étaient de plus en plus « acceptés ».

Cette évolution reste lente et limitée. Il semblerait que cela ressemble à une possible invasion qui se pointe à l'horizon. 22 ! Les Drakkars hissent leurs voiles. Cela tombe bien, je descends des Vikings.

C'est pourtant, je le confirme, un processus d'assainissement des nouvelles mœurs éditoriales.

C'est à la fin des années 80 que François Samuelson a tenté d'imposer une activité de représentation des auteurs. Il avait dû néanmoins se réorienter lui-même en développant une agence axée sur l'audiovisuel.

Les agents littéraires sont aussi assurés de tirer des bénéfices du commerce des droits à l'étranger : 

« Economiquement, l'activité d'agent est viable, assure Juliette Joste, car le marché mondial des droits de langue anglaise représente à lui seul un volume considérable. »


J'encourage d'autres agences littéraires à ouvrir leurs portes, pour aider les nouveaux auteurs et les petits éditeurs.



Alice Delmont
"Ecrit le 26 septembre 2016"

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